Je prends soin de moi
On ne peut pas le nier, l’écologie est un sujet particulièrement angoissant. Devant les effets maintenant visibles du réchauffement climatique et le manque d’action en faveur du climat, nous prenons conscience que la société telle que nous la connaissons, sous sa forme actuelle, va disparaître. Cela engendre un stress, qui s’ajoute à nos tracas du quotidien. Ressentir des émotions telles que la colère, la peur, le sentiment d’impuissance, la sensation d’épuisement est normal. Ces réactions sont saines et sont les témoins de notre prise de conscience.
Dans ces conditions, il est important de ne pas se laisser figer par l’angoisse (« tout est foutu »), ni de tomber dans le déni en évitant les pensées angoissantes (« je ne veux que des bonnes nouvelles »). Malgré tout, ces deux facettes sont importantes et il faut naviguer entre les deux.
- Travailler sur la notion d’acceptation : accepter la réalité du changement sans pour autant se résigner.
- Lâcher prise : on ne peut pas être parfait, on ne peut pas tout faire. Il s’agit de faire de son mieux, et d’apprendre de ses erreurs. « Mieux vaut fait que parfait »
- Commencer modestement, avec des objectifs réalisables, en appliquant la méthode des petits pas (kaisen). Le changement est un marathon, pas un sprint !
- Vivre l’instant présent et profiter des siens. Se reconnecter à la nature.
Pratiquer la méditation de pleine conscience peut être un bon outil pour travailler les points précédents, et les suivants !
- Différencier culpabilité et responsabilité : nous ne sommes pas coupables de ce que les générations passées ont fait, mais nous sommes responsables de nos actions quotidiennes.
- Célébrer les petites et les grandes victoires : apprendre à savourer le processus, plutôt que l’objectif final.
- Accepter que certains ne changeront pas. Le choix de changer ses habitudes ne peut venir que d’un cheminement personnel.
- Apprendre et utiliser les principes de la communication non-violente pour répondre aux critiques, contre-arguments et remarques désobligeantes qui sont courantes de la part de ceux qui n’ont pas encore pris conscience de la situation (et qui ne le feront peut-être jamais).
- Échanger avec d’autres en rejoignant des groupes de parole, en ligne ou dans la « vraie vie », ou bien en les créant s’ils n’existent pas encore autour de vous.
S’autoriser parfois à se lâcher la grappe !
Rester aussi attentif aux bonnes nouvelles, en suivant par exemple des comptes sur Instagram tels que @lesbonnesnouvelles ou @wehaveawish.
S’engager à un niveau plus global et collectif en rejoignant des groupes d’activistes (voir l’article s’engager du 17 novembre).
Si l’éco-anxiété, la solastalgie, l’angoisse ou le burn-out écologique vous guettent, il est aussi possible de consulter un spécialiste.
Pour approfondir le sujet :
- Lire des livres sur la méditation de pleine conscience, ou utiliser des applications telles que Petit Bambou.
- Lire Une autre fin du monde est possible de Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle.